le village 10

...Suite

Les voitures, on ne peut pas les conduire. Les vélos, si.
On a déja eu un vélo dans le village. Quelqu'un d'exterieur qui avait dû l'oublier là. Pendant des jours et des jours, on s'est amusés à monter dessus jusqu'à ce qu'il se casse en trop de morceaux pour être réparé. En tout cas, nous cinq, on savait comment tenir sur un de ces engins.
Après les voitures, on s'est fait doubler par tout un tas de vélos. Des miliards, on aurait dit. En un gros troupeau.
C'étaient pas des vélos comme celui qu'on avait déjà vu. Ils étaient très fins et ils avaient l'air d'aller très vite.
Victor et Boris ils ont eu l'idée d'en récupérer quelques uns, en mettant par terre leurs occupants. Ils ont fait ça aux vélos de la fin, ceux qui étaient tous seuls. Et les ocupants, on les a mis dans l'herbe, pas très loin de la route. Assomés.
Alors on est partis en vélos, tous en file indienne. C'est vrai qu'ils allaient vite. Mais pas autant que le troupeau qu'on avait vu passer parce qu'on a pas pu le rattraper (et pourtant on a pédalé vraiment très fort).
Le soleil allait se cacher quand on a vu une grosse masse apparaitre devant nous. Je suis tombé de vélo. Jérémie a crié un paquet de gros mots. Boris est devenu tout vert. C'était un village, mais un village ééééénorme. Avec des maison partout, très très près les unes des autres, et pas du tout d'arbres !
Lucas a poussé un cri et a montré une sorte de bout de ferraille avec un truc écrit dessus : c'était la même chose que sur le papier de mon papa.
On était arrivé.

A suivre...