Au sadisme de l'écriture de Véronique Cabon D'Angelo
Suite de la critique des nouvelles tirées du Phenix Web Hors série spécial nouvelles n° 7 (critique qui n'engage que moi)
Au sadisme de l'écriture de Véronique Cabon D'Angelo
Ce texte d'horreur est une métaphore. L'auteur même du texte vous a menotté à votre chaise et vous met en face de votre méconnaissance du genre « horreur » et de vos préjugés en la matière. Il va même plus loin et vous reproche d'être un critique non connaisseur, complaisant, jugeant le genre et non le style.
Difficile pour moi de ne pas me sentir visé. De ne pas me prendre pour ce pauvre lecteur victime de son auteur dominateur et tout puissant (n'est-ce pas le cas après tout ? - mis à part que le lecteur a toujours le choix de fermer le livre), peu enclin à apprécier le genre.
L'identification au personnage a bien fonctionné, mais la trouille ne m'a pas gagné. Du dégoût, oui (une femme enceinte soumise à la torture alors que ma propre femme l'est, enceinte, c'est clair que c'est le haut-le-coeur assuré), mais de l'angoisse, non. Peut-être pour une autre fois, madame l'auteur.
Mis à part ça, le style de la nouvelle est maîtrisé (on sent l'auteur d'expérience) mais l'intrigue débouche sur une chute que je n'ai pas comprise (le lecteur métaphorique est dégoûté du récit d'épouvante. Est-ce que c'est aussi le but de V. C. D'Angelo ?) La métaphore a ses limites.
Une bonne idée pour une bonne nouvelle, en somme, dont l'aboutissement mériterait peut-être d'être retravaillé.