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10 lignes à la fois : laboratoire d'écriture
21 mai 2007

LA VERITE (7) – Chapitre 2 : l’enterrement (j+4)

Mickaël la fit monter dans sa voiture et mis le contact. Le ronronnement du moteur sembla sortir Lors de sa torpeur.

- Je n’ai pas envie de rentrer. Jean garde Maxime, j’ai plutôt envie de me changer les idées, sortit Loris, dont la voix s’était raffermie.

- Je connais un bar où l’on pourra discuter tranquillement.

L’atmosphère du London était enfumée et relativement sombre. La musique était douce, mais couvrait les discussions des petits groupes rassemblés autour de petite tables et séparés par des cloisons. Ils s’installèrent autour d’une table. Mickaël commanda deux bières.

- Tu sais Loris, j’aimais beaucoup travailler avec ton père. Il était toujours de bonne humeur, malgré les gravités de certaines enquêtes. S’il était inquiet, il n’en paraissait jamais rien, dit Mickaël.

- Oui, je sais, c’est… commença Loris, … c’était sa principale qualité. Et s’était même étonnant avec sa dernière enquête. Tu travaillais dessus avec lui il me semble ?

- L’affaire du trafic d’enfants ? demanda Mickaël, oui, je ne savais pas qu’il t’en avait parlé. C’était une affaire assez délicate. C’est même lui qui a levé le lièvre. On ne sait trop comment d’ailleurs. Toujours est-il que cette affaire, il ne la mènera jamais à son terme.

- Oui, mais j’espère que d’autres la continueront. Toi, peut-être. Mais ce trafic est ignoble.

Loris avala d’un trait sa bière, et en commanda une autre.

- C’est pour ça qu’il a été assassiné. J’en suis sûre.

- Non, il a été simplement pris entre deux tirs croisés, un règlement de compte de bande. Ne cherche pas de complication Loris, c’est déjà assez dur pour toi.

- C’est bizarre quand même, repris Loris, tu es la deuxième personne, après mon père, à me dire de ne pas m’occuper de cette affaire.

- Comment ça, ton père ? questionna Mickaël.

- Oui, il m’a laissé un CD sur lequel il m’a demandé de ne pas chercher à comprendre ce qu’il s’est réellement passé. Mais de la façon dont il me l’a dit, je ne pense pas que ce soit un simple règlement de compte.

- Arrête Loris, tu te fais du mal. Il n’y a rien de mystérieux dans sa mort. Je suis désolé de te dire ça, j’aurais préféré, moi aussi, sa mort aurait été logique. Je ne peux pas croire cependant à un assassinat calculé.

La conversation dura encore quelques minutes, puis Loris éprouva le besoin de rentrer chez elle. Mickaël lui proposa de la raccompagner chez elle, mais elle préféra appeler un taxi prétextant le besoin de se retrouver un peu seule.

Fin du second chapitre

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