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10 lignes à la fois : laboratoire d'écriture
23 février 2008

Marie Madeleine de Jobi Gulzar

Une fois n'est pas coutume, je m'essaie à la critique.
La raison en est simple : une de mes nouvelles vient d'être éditée ici. Du coup, j'ai profité pour lire les nouvelles qui cotoient la mienne dans les 80 pages du recueil.
Et là, c'est le drame...
Je suis peut-etre exigent, partial, injuste, bête, mais je trouve que la plupart de ces écrits n'auraient simplement pas dû être édités (en tout cas pas comme ça). Mais comme je n'ai pas l'intention de descendre en flèche ni les auteurs, ni Phenix mag (que je especte infiniment) je vais donner mon avis (qui n'engage que moi) sur chaque nouvelle. Cela pourra constituer comme un guide de lecture pour celui qui voudra se lancer dans la lecture du hors série.
C'est parti :

Phenix Web Hors série spécial nouvelles n° 7

Marie Madeleine de Jobi Gulzar

Voyons les côtés positifs. C'est une nouvelle de science-fiction, surfant sur le thème classique de la religion catholique et de ses excès. L'univers est dur, décrit avec précision et très documenté.

Maintenant, les côtés négatifs.

En premier lieu, ce texte est truffé de fautes techniques. L'orthographe est irréprochable mais des détails rendent l'ensemble incompréhensible : maîtrise de la concordance des temps aléatoire, rupture dans les reprises anaphoriques au sein d'un paragraphe, des paragraphes tassés comme des blocs de béton et un souci du détail inutile qui confine à l'obsession (la liste du nom des 8 fils d'un amie de l'héroïne, par exemple).

Et c'est long ! La nouvelle est plutôt courte, mais les descriptions rendent la lecture d'une interminable longueur. En fait, 99 % de la nouvelle est de la description, mâtinée de flash back. Côté action, l'héroïne descend un escalier, c'est tout. Et c'est dommage, car certaines descriptions sont très fortes, très évocatrices, mais se noient dans un embrouillamini de mots inutiles.

Quand on a réussi à franchir tous les obstacles laissés par l'auteur, on parvient à la chute (une lecture attentive aura laissé assez d'indices pour l'anticiper), cruelle, implacable et, ma foi, pas mauvaise. Mais que de courage il faut pour y parvenir.

En bref, cette histoire de Marie Madeleine d'Auvergne aurait pu être agréable et instructrice si toute la lourdeur du texte avait été retirée par son auteur, ou par son éditeur.


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