Chadoologie de Patrick S. Vast
Suite de la critique des nouvelles tirées du Phenix Web Hors série
spécial nouvelles n° 7 (critique qui n'engage que moi)
Chadoologie de Patrick S. Vast
La première fois que j'ai vu le nom de Vast, c'était parmi les lauréats du prix pépin 2007 (prix du jury). J'avais adoré cette nouvelle, bien meilleure, selon moi, que les 3 gagnantes. C'est dire l'impatience que j'avais de lire cette nouvelle « longue ».
Le point de vue est original : c'est celui d'un chat de gouttière qui se rend par mégarde dans un futur où les chats sont devenus les maîtres de la terre, à l'aide d'un machine à voyager dans le temps à la Blake et Mortimer. L'idée est plaisante, plutôt cocasse car impossible. Du coup, il est clair qu'on est pas dans une hard science truffée de justifications scientifiques et de considérations métaphysiques, mais dans une joyeuse bluette futuriste.
Mais quand même... D'accord, les chats sont intelligents. Mais de là à causer génétique entre eux (d'ailleurs, je ne suis pas sûr que les gênes F et R existent, mais c'est peut-être une référence que j'ignore), il faut pas pousser. En fait, c'est une certaine naïveté qui accompagne le lecteur, celle du héros (en bon candide du XXème siècle) et celle de l'auteur (des mutants à « 3 têtes, 5 jambes, 12 bras... », ça se faisait dans les Pulps des années 50, et encore). Mais là encore, c'est peut-être un effet de style Blake et Mortimer que je ne puis comprendre à sa juste valeur.
Au final, la nouvelle est somme toute sympathique, menée tambour battant avec une fin dénonciatrice (si, si), qui donne juste l'impression d'être écrite plus par un ado que pas un homme de 55 ans.